Originaire de Marseille, l’entrepreneur William Ferrand a connu un succès rapide avant d’être confronté à l’échec de son second projet. Suite à une liquidation judiciaire, il a su se relever en tirant les leçons de cet épisode difficile. Voici l’histoire de son parcours tumultueux.
Reconversion délicate : un défi plus ardu que prévu
William Ferrand a toujours eu pour ambition de ne pas rester employé à vie. « Avant la trentaine, je voulais être à mon compte », partage-t-il. Il entame son aventure entrepreneuriale par la création d’une franchise dans le domaine du diagnostic immobilier, une approche sécurisée pour démarrer dans le monde des affaires. Durant une décennie, il étoffe son entreprise, embauche cinq personnes et finit par céder son affaire pour se lancer dans un nouveau projet.
Désireux de poursuivre une voie plus autonome, il se dirige vers la transaction immobilière et la maîtrise d’ouvrage. « Issu d’une famille de bâtisseurs, cela a sans doute influencé mon choix », explique-t-il. Il vise à offrir un service complet, de l’acquisition à la rénovation, tout en assurant une qualité irréprochable.
Cependant, il découvre rapidement que cette transition est plus complexe qu’il ne l’avait envisagé. Entre la gestion des travaux, les marges réduites et la dépendance aux délais de paiement, son entreprise devient rapidement vulnérable. « La complexité du secteur de la construction est souvent sous-estimée. Un projet mal chiffré ou un retard de paiement peut rapidement mettre en péril une entreprise », analyse-t-il avec du recul.
L’effet domino : la chute inexorable
Malgré son expérience, William Ferrand se trouve rapidement submergé par la gestion quotidienne de son entreprise. « J’ai commis des erreurs stratégiques, surtout dans le suivi financier. Je manquais d’outils adéquats pour contrôler ma rentabilité », reconnaît-il.
Les premiers mois sont marqués par des problèmes récurrents : marges insuffisantes, dépassements budgétaires, retards de paiement des clients. « Dès octobre 2022, j’ai réalisé que je me dirigeais vers une impasse », confie-t-il. Malgré ses efforts pour redresser la situation, l’absence d’outils de gestion financière précis rend difficile toute prise de décision. « J’agissais par instinct, et à un moment, cela ne suffit plus », admet-il.
Les dettes s’accumulent, la pression des créanciers monte, et en février 2023, l’entreprise est contrainte à la liquidation judiciaire. C’est un coup dur pour cet entrepreneur ambitieux, qui voit ses efforts réduits à néant en quelques mois. « On pense toujours s’en sortir, jusqu’à ce qu’on réalise que c’est terminé », raconte-t-il.
Avec le recul, il réalise que cette défaillance aurait pu être évitée avec une meilleure organisation. « Je n’avais pas une vision claire de mes coûts effectifs. Une entreprise, c’est surtout une gestion rigoureuse. Et sans indicateurs fiables, on avance dans le brouillard », analyse-t-il.
Questionnement et renaissance entrepreneuriale
Après cette épreuve, William Ferrand refuse de se laisser abattre. « J’ai pris du recul, et surtout, j’ai accepté de demander de l’aide », explique-t-il. Une amie lui parle de l’association 60 000 rebonds, qui soutient les entrepreneurs ayant vécu un échec. « Cela m’a permis de ne pas être seul et d’échanger avec d’autres dans la même situation », raconte-t-il.
Il prend alors une décision radicale : repenser totalement sa manière d’entreprendre. Son premier axe d’amélioration est la gestion. « Auparavant, je courais partout sans regarder mes indicateurs. Aujourd’hui, j’ai mis en place un CRM performant et des tableaux de bord précis. Je sais à l’euro près où j’en suis », affirme-t-il.
Ce nouvel outil transforme sa façon de piloter son activité. « Avec mon CRM, je peux suivre mes marges, mes délais de paiement, mes charges et mon chiffre d’affaires en temps réel. Cela me permet d’anticiper au lieu de subir », explique-t-il. Il adopte également une approche plus légère et flexible. « J’ai redémarré seul, avec juste un ordinateur, un téléphone et un véhicule. L’objectif était de ne pas me précipiter et de construire quelque chose de plus solide », détaille-t-il.
Autre changement significatif : il prend désormais le temps d’analyser ses décisions. « Avant, je fonçais sans toujours mesurer les risques. Aujourd’hui, je réfléchis en termes de rentabilité et de viabilité à long terme », confie-t-il.
Un nouveau départ, plus structuré et serein
Aujourd’hui, William Ferrand a adopté une nouvelle orientation dans un secteur qu’il ne maîtrisait pas auparavant : la clôture, le contrôle d’accès et la sécurité périmétrique. « Je cherchais une activité plus contrôlable, avec des coûts et des marges plus prévisibles », explique-t-il.
Grâce à son nouveau CRM, il a acquis une rigueur financière qui lui faisait défaut auparav
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