Vous envisagez de lancer votre entreprise et réfléchissez sur le choix de la structure juridique ? La société par actions simplifiée (SAS) pourrait être une option intéressante ! Voici 5 éléments essentiels à connaître avant de démarrer une SAS.
La SAS est une structure qui permet une grande flexibilité dans son organisation et son fonctionnement, tout en offrant une protection sociale avantageuse pour son dirigeant. Toutefois, elle peut aussi présenter des défis, notamment en termes de rédaction des statuts et de coûts initiaux. Découvrez 5 aspects cruciaux à considérer avant de créer votre SAS.
1. Définition de la SAS
La SAS est définie par les articles L.227-1 à L.227-20 et L.244-1 à L.244-4 du Code de commerce français. Elle représente une alternative à la société anonyme, complétée par un accord d’actionnaires.
Elle se caractérise par une grande autonomie laissée aux associés dans la définition des règles de gestion et d’organisation de l’entreprise, y compris le capital social, les modalités de nomination et de révocation des dirigeants, les règles de quorum et de majorité, etc. La responsabilité des associés est limitée à leurs apports. Une SAS peut être constituée d’un seul ou de plusieurs associés, personnes physiques ou morales. Lorsqu’elle est formée d’un seul associé, elle est nommée société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU).
2. Avantages de la SAS
Plusieurs avantages font de la SAS un choix attrayant pour les entrepreneurs :
- Flexibilité contractuelle : les associés peuvent librement établir les modalités de fonctionnement et de transfert des actions, tout en respectant des règles minimales imposées par la loi. Cela offre une adaptabilité selon les spécificités de chaque projet.
- Protection sociale du président : le président de la SAS, qui est le représentant légal de la société, bénéficie du régime général de la sécurité sociale, offrant une couverture supérieure à celle des travailleurs indépendants, sans obligation de cotisations sociales en l’absence de rémunération.
- Accueil facile de nouveaux associés : la SAS permet d’intégrer aisément de nouveaux partenaires grâce à des clauses d’agrément ou de préemption, facilitant ainsi le développement et le financement de l’entreprise.
- Choix du régime fiscal : normalement assujettie à l’impôt sur les sociétés, la SAS peut opter pour l’impôt sur le revenu sous certaines conditions, en particulier lorsqu’elle est formée de personnes physiques et qu’elle exerce une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole.
3. Inconvénients de la SAS
La SAS comporte également des désavantages à prendre en compte :
- Complexité des statuts : la rédaction des statuts demande une grande précision et doit couvrir toutes les règles de fonctionnement de l’entreprise. Il est recommandé de consulter un professionnel pour éviter des erreurs.
- Coûts de création et de gestion : les frais initiaux et de fonctionnement de la SAS sont plus élevés que dans d’autres formes juridiques. Cela inclut les frais d’immatriculation, de publication des annonces légales et les honoraires pour la rédaction des statuts.
- Fiscalité moins avantageuse : la SAS est soumise à l’impôt sur les sociétés, généralement plus élevé que l’impôt sur le revenu. Les dividendes distribués sont également taxés, ce qui peut conduire à une double imposition.
- Reconnaissance juridique limitée : étant une forme juridique relativement récente, la SAS peut rencontrer des difficultés de reconnaissance à l’international, ce qui pourrait compliquer son expansion ou la collaboration avec des partenaires étrangers.
4. Gestion d’une SAS
La direction d’une SAS s’appuie principalement sur :
- Le président : il agit comme le représentant légal de la société et détient les pouvoirs les plus étendus pour agir en son nom, dans le cadre de l’objet social. Il est chargé du respect des obligations légales et du bon fonctionnement de l’entreprise. Sa rémunération est définie par les statuts ou une décision des associés.
- Les associés : ils possèdent le capital social et les droits de vote, se réunissant annuellement pour approuver les comptes, affecter les résultats, nommer ou révoquer le président, modifier les statuts, etc. Des assemblées spéciales peuvent également être convoquées pour des décisions relatives à des catégories spécifiques d’actions.
5. Dissolution d’une SAS
La dissolution de la SAS peut survenir pour plusieurs raisons :
- Le terme fixé par les statuts est atteint, sauf si une prolongation est décidée par les associés.
- L’objet social est réalisé ou devient caduc.
- La perte de la moitié du capital social, à moins que l’activité ne soit poursuivie par décision des associés.
- Une décision des associés en assemblée générale extraordinaire.
- Une fusion, scission ou cession partielle d’actifs.
- Un jugement de liquidation judiciaire.
La dissolution implique la nomination d’un liquidateur chargé de la réalisation des actifs et du règlement des passifs. Un compte final de liquidation est établi et doit être approuvé par les associés pour clôturer la liquidation, ce qui entraîne la radiation de la société du registre du commerce et des sociétés.
Maintenant que vous êtes informé des principaux aspects, n’hésitez pas à consulter un avocat spécialisé ou un expert-comptable pour vous accompagner dans la création de votre SAS.
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